REDACTION

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___________ I________________________________________________________________ Il est 7h45, il fait nuit, c'est l'hiver. Je chemine vers mon école. Je ne suis pas en

retard au contraire, pour une fois je suis a l'heure et même en avance. Il fait froid, mes doigts sont gelés. J'arrive enfin devant mon établissement public et laïque, a gauche de la porte d'entrée, une plaque gravée « Ecole Fessard ». Je patiente dans la cours, déjà, les premières lueurs percent a travers l'horizon. Enfin, non sans un peu de nostalgie du week-end je constate que mon professeure est encore et toujours a l'heure. Elle nous fait rapidement monter les marches, la classe est au 3eme étage, pour dit-elle « ne pas perdre une seconde de se temps précieux ».
Nous entrons en classe en silence et nous nous asseyons.
J'entend l'habituel bruit aigüe des chaises qui grincent. Un murmure général s’élève dans la classe,le murmure du lundi matin, celui de petits écoliers racontant leur week-end avec trop d'impatiences pour attendre la récréation.
- « Silence » dit madame Dubois, notre professeure.
C'est elle qui nous apprend tout, n'ayant pas encore cette multitude de professeures, comme mon grand frère me l'a raconté. Il est au collège. Un monde encore bien inconnu pour moi.
« Madame » Dubois et non mademoiselle ou professeure, c'est « Madame ».
Elle répond qu'elle trouve ça insolent et qu'elle est marié ou sinon elle rétorque simplement qu'elle n'aime pas ce terme.
Elle est brune, la quarantaine, quelques un de ses cheveux lisses, tirés en un chignon impeccable, sont déjà blanc. Elle est de grande taille.
Le silence rétabli elle commence a faire classe.
« Sortez vos cahiers avec vos exercices a faire pour aujourd’hui, nous allons les corriger » dit-elle de son accent de comtesse. Elle est de famille autrichienne, ce qui l'a fait parler inconsciemment de manière hautaine.
Elle répète.
« Allez, sortez vos cahiers aves vos