C'était un jour de novembre pluvieux. Dans le froid de l'hiver parisien, deux jeunes gens, tous deux trop occupés par leurs pensées, traversaient la place de la Concorde. Elle était plongée dans la partition de Vivaldi qu'elle devait interpréter le soir même. Lui était absorbé par le dossier de son client qu'il devait présenté au tribunal. Ils se télescopèrent au pied de l'Obélisque.

Edward « leva » la tête et s'émerveilla de la beauté de cette jeune femme. X lui souria. Elle allait passer son chemin quand il bafouilla « Aimeriez-vous prendre un café ? ». Elle accepta. Ensemble, ils quittèrent la foule de touristes visitant la capitale malgré le froid. Il se réfugièrent rue Royale, puis boulevard de la Madeleine. Il rentrèrent dans un petit bistrot bien parisien du boulevard des Capucines, face au palais Garnier. « ... ». Ils firent connaissance, se découvrant l'un l'autre. Edward était avocat pour un très grand cabinet parisien. X était musicienne, elle jouait de la lyre dans l'orchestre symphonique de l'opéra national de Paris. Ils discutèrent pendant des heures, elle riait à toutes ses plaisanterie et lui l'écoutait parler avec un réel intérêt. Ils étaient heureux, tout simplement ...
Le téléphone portable de X sonna, son interlocuteur la rappela à l'ordre. Il était 17 heures : le début des répétitions... Elle se leva d'un bond et prit congé. Edward, en grand gentleman, lui proposa de l'accompagner mais elle refusa. X disparut dans la pénombre. Edward resta là, les yeux dans le vide. L'euphorie de cette rencontre s'était dissipée. Elle était partie sans lui laisser le moindre renseignement pour la contacter. Déçu, il se leva, régla les cafés, revêtit son manteau. Il s'apprêtait à sortir quand il entendit une voix : « attendez ! ». Son cœur battait, Il espérait que se fut elle, X. Il se retourna. Non, c'était simplement le serveur qui lui tendait une serviette. Il le remercia, la prit et la glissa dans sa poche. Mélancolique, il décida de rentrer chez