Redbull rampage
Suite aux conclusions de l'AFSSA en 2003, le Red Bull a été interdit de commercialisation en France pour « effets neuro-comportementaux indésirables ». La série d'expériences menées sur des rats a montré un tel état d'excitation qu'ils en arrivent à se ronger les pattes. Soumis à un traitement de choc de taurine, les résultats sont détaillés dans l'avis rendu par l'AFSSA en date du 5 mai 2003, sont : « Entre 1 h et 2 h après administration, quelques animaux présentent une mastication importante de leurs membres, nécessitant la mise en place de protections individuelles pour éviter les automutilations ». Un peu plus loin dans le rapport, il est fait mention « d'une hyperactivité qui pourrait augmenter avec la dose », ainsi que « d’une grande sensibilité au bruit » et de « comportements bizarres »[4],[5],[6].
On ne connaît pas les effets à long terme de la taurine ou du glucuronolactone et une canette de Red Bull contient en plus de 80 mg de caféine, 1 000 mg de taurine et 600 mg de glucuronolactone[4]. L'AFSSA a opté pour le principe de précaution[7].
La boisson a obtenu le feu vert de la ministre de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde, le 2 avril 2008. Cette dernière a autorisé la commercialisation de Red Bull au prix d'une sérieuse modification dans la composition chimique de la boisson. Dietrich Mateschitz, le directeur général de Red Bull, a pu surmonter les réserves de l'AFSSA, qui assimilait la boisson à un produit dopant.
Red Bull a effectué le lancement officiel de son produit modifié sur le sol français au 1er avril 2008 via une action de street-marketing dans la capitale française. Quelques 150 Mini Cooper aux couleurs de la marque et conduites par 300 ambassadrices venues de plusieurs pays d'Europe ont sillonné Paris pendant huit jours, distribuant 500 000 canettes d'énergie aux citadins. Red Bull avait accepté d'enlever la taurine de sa recette, modifiant pour la première