redoublement
POURQUOI, QUAND ET COMMENT ?
Du nouveau dans la culture du redoublement en France
A la différence de nombreux pays, la France a toujours beaucoup pratiqué le redoublement, au point d’en faire une
«spécificité française» aux yeux des autres pays, même si les taux de redoublement affichent une baisse sensible depuis le milieu des années 90.
Mais depuis la dernière enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de 2010 et les résultats toujours plus insatisfaisants des performances de son système scolaire, l’inefficacité du redoublement a commencé à être prise au sérieux en France. De fait, cette dernière enquête a permis à l’OCDE d’indiquer clairement que «les pays où le redoublement est une pratique courante affichent de moins bons résultats que les autres pays».
Plus récemment en 2011, le rapport Eurydice commandé par la Commission européenne1 sur le redoublement a de nouveau attisé le débat sur la question.
Ainsi, même si la pratique de redoublement est encore fortement ancrée dans notre système éducatif, tous ces rapports et ces études ne sont pas restés sans effet puisque les pouvoirs publics souhaitent désormais qu’il y ait moins de redoublements. Leur diminution fait même désormais partie des objectifs des chefs d’établissement et intégrée comme priorité dans les circulaires des académies et des rectorats. Surtout, en ce qui concerne la classe de seconde, où il est demandé à ce qu’il devienne exceptionnel.
Malgré ces changements plutôt encourageants, il est fort probable que les préconisations de redoublement ne disparaissent pas presque totalement de notre paysage éducatif, comme c’est le cas en Finlande ou au Danemark par exemple.
Le redoublement d'une année scolaire devra être exceptionnel, en vertu d'un amendement PS au projet de loi sur la refondation de l'école voté en mars 2013 à l'Assemblée nationale, avec le soutien du gouvernement. Les députés ont ainsi décidé d'aller