Reflexion politque
Les déclarations de Sarko ont été faites avant la crise dont il faut se souvenir qu’elle a porté le niveau des déficits public annuels français à 8,5% du PIB et détérioré le rapport entre actifs cotisants d’une part et retraités d’autre part en précipitant plusieurs centaines de milliers de personnes dans le chômage. La crise a détruit l’équivalent de 1 an de PIB mondial ! La dégradation du déséquilibre a été accélérée. Nous ne sommes plus dans le même monde en 2010 par rapport à 2007 et l’enjeu est de pérenniser le paiement des retraites actuelles (ils les ont baissées de 20% en Grèce) et d’assurer le financement des retraites futures. La réforme bénéficie donc directement aux retraités actuels, c’est le principe de la solidarité intergénérationnelle de la retraite par répartition à laquelle nous sommes tous attachés. Elle n’assure pas pour autant l’équilibre à longue échéance du système et il faudra à l’avenir encore sans doute durcir les termes de l’équation.
Outre la pérennisation du système, un des enjeux de la réforme est d’écarter tout risque de dégradation de la notation de l’Etat français (AAA) ce qui renchérirait mécaniquement le coût de refinancement de l’Etat (le service de la dette, à savoir le simple paiement des intérêts, représente je crois le second budget de l’Etat derrière l’EN) et réduirait encore les marges de manœuvre des générations futures.
Les acteurs économiques se sont tous appauvris du fait de la crise et il va falloir payer la facture. Là où le bat blesse c’est que l’effort est