Reforme sur la retraite
Le Premier ministre français François Fillon lors de l’annonce du nouveau plan de rigueur, le 7 novembre 2011.
REUTERS/Gonzalo Fuentes
Par RFI
Un nouveau plan de rigueur voit le jour en France pour faire face à la crise de la dette et pour tenter de rassurer les marchés financiers. François Fillon, le Premier ministre français a dévoilé lundi 7 novembre ces nouvelles mesures d'austérité, qui seront étalées sur les cinq prochaines années, et cela afin d'arriver à l'équilibre en 2016. Parmi les mesures annoncées, le relèvement à 7% du taux réduit de la TVA, et un resserrement du calendrier pour la réforme des retraites, qui avait été adoptée en 2010.
C'est un coup d'accélérateur, sur l'une des réformes les plus marquantes du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui a été annoncée ce lundi 7 novembre. Alors que le passage de l'âge de la retraite à 62 ans, devait se faire en 2018, il se fera un an plus tôt que prévu, avec une montée en puissance progressive. Chaque classe d'âge, à compter de celle née en 1952, devra cotiser de un à quatre mois de plus. Pour les syndicats, la mesure semble d'autant plus injuste qu'elle paraît dictée par les marchés et par les agences de notation. Pour Eric Aubin en charge des retraites à la CGT, cette accélération « va coûter aux salariés. Elle répond surtout pour le gouvernement à une exigence des agences de notation. Il y a une épée de Damoclès au-dessus de la tête de la France notamment concernant la note des trois A. La réforme qui consiste à remettre en cause les droits à retraite est valable dans tous les pays d’Europe. Et la France veut donner des gages aux agences de notation ». A Matignon, on reconnaît l'effet positif qu'aura cette annonce pour la crédibilité financière de la France, et donc pour son triple A, mais l'on insiste surtout, sur l'efficacité en termes budgétaires de la mesure, avec d'ici à 2016 un gain de plus de 4 milliards d'euros. « Ce qui permettra