Refoulement
Mais qu’est-ce qui se joue donc dans le rêve ? Pourquoi par exemple sont-ils souvent obscurs ? Pourquoi l’analyse a-t-elle souvent des difficultés pour revenir du contenu aux pensées du rêves, du contenu manifeste au contenu latent du rêve ? Freud défend que quel que soit le rêve personnel dont il tente l’analyse, il en reviendrait toujours au mêmes pensées, qui plus est désagréables, exigeant de demeurer secrètes : « je parviens en fin de compte à des pensées qui me surprennent, que je ne me savais pas avoir en moi, qui ne me sont pas seulement étranges pour moi mais aussi désagréables et que pour cette raison j’aimerais contester énergiquement, alors que l’enchaînement de pensées que parcourt l’analyse me les impose inexorablement ». Ici intervient le concept célèbre du refoulement. Les pensées du rêves ont tenu une place dans ma vie psychique mais n’ont pas pu devenir consciente, retenue par une censure, une instance de contrôle empêchant ces pensées de m’apparaître en plein jour dans ma conscience. Ce sont ces pensées cachées qui apparaîtraient dans le rêve, d’une manière détournée, transformée (par le travail du rêve). Ainsi, si le rêve est obscur, c’est précisément pour laisser ces pensées cachées, « pour ne pas trahir les pensées prohibées ». Le travail du rêve consiste donc en une déformation, synonyme de dissimulation : le rêve, tout en mettant en scène des pensées prohibées, les cache, les dissimule. Autrement dit tout le travail du rêve (condensation, déplacement, l’arrangement visuel et le traitement interprétatif) consiste à modifier les pensées cachées de manière à ce que précisément elles demeurent cachées, entachées d’obscurité, que le refoulé reste tel.
Qui n'a jamais appelé quelqu'un par un autre prénom que le sien, employé un mot à la place d'un autre, oublié un objet " sans faire exprès "…C'est Sigmund Freud, précurseur de la psychanalyse, qui fit connaître au grand public l'existence de l'inconscient et