Regards portés sur le développement du brésil, au travers le prisme de l’organisation du mondial 2014 et des jo 2016
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Dans son livre, « Le Brésil, Terre d’avenir », qu’il écrit en 1941 depuis son exil à Rio, Stephane ZWEIG décrit le Brésil comme un pays idyllique promis au plus beau des futurs. Alors qu’il a quitté avec désespoir une Europe déclinante et déchirée par la Guerre dont il y pense la grandeur définitivement perdue, ZWEIG nous dépeint les richesses culturelles, géographiques, géologiques, économiques et humaines d’un Brésil qui demain, il en est sûr, sera l’avenir du progrès et de la civilisation. Cette perception d’un Brésil doté de toutes les richesses n’est pas nouvelle dans l’esprit des Européens. Dès 1501, Amerigo VESPUCI, avait pris conscience en longeant la côte brésilienne du Nord au Sud que cette terre constituait un nouveau et 4ème continent habité « par un plus grand nombre de peuples et d’animaux qu’en notre Europe, ou qu’en Asie ou bien qu’en Afrique ». La promesse d’un Brésil Grand parmi les Grands a été sans cesse renouvelée et sa concrétisation reportée depuis que ZWEIG en avait eu la préscience en 1941. Il aura fallu attendre le milieu des années 1990 pour que véritablement le Brésil devienne la grande puissance auquel la prédisposent toutes ses richesses. Les années 90 marquent en effet le réveil du Géant latino-américain. Depuis près de 20 ans, le Brésil bénéficie d’une certaine stabilité économique et financière, qui se fonde en premier lieu sur le renforcement de son cadre macroéconomique. Sur le front social, les progrès sont criants, avec une nette diminution de la pauvreté et des inégalités. La lutte contre l’extrême pauvreté a été mise au premier rang des priorités gouvernementales. Depuis 1993, le Brésil a enregistré une baisse forte et continue des inégalités, fruit conjugué d’un marché du travail performant et d’une politique de redistribution efficace. Le taux de pauvreté a ainsi été réduit de moitié entre 1990 et