regence du duc d'orlean
À la mort de Louis XIV, le duc d’Orléans (1674-1723) fait casser le testament par le Parlement (septembre 1715) qui le reconnaît comme seul régent, ce qui lui permet de réorganiser le Conseil à son gré, de ménager le Parlement (polysynodie), de séduire les Français par une politique nouvelle : la paix est rétablie. Il soutient les jansénistes, abandonne la cause des Stuarts, tente de rétablir les finances et l’économie avec les audaces de Law. En entamant sa régence, il adresse, le 4 octobre 1715, une « Lettre à Mrs les intendans commissaires départis dans les provinces », dans laquelle il déclare que sa préoccupation majeure est le poids excessif des différentes taxes et annonce son intention d’établir un système d’imposition plus juste et plus égalitaire.
Mais il s’impose aux parlements et aux légitimés (septembre 1718), prend les armes contre l’Espagne dans une alliance avec Londres et Vienne (janvier 1719). Le régent n’a rien changé à sa vie frivole. Mais quand les calamités fondent sur le royaume : incendies, peste de Marseille, effondrement du système de Law, le pays souffre et gémit, on accuse l’irréligion du Régent. La sagacité et la finesse du cardinal Dubois dans les affaires, l’énergie intermittente du Régent et l’absence de toute opposition organisée font que la monarchie reste debout. Louis XV est sacré le 25 octobre 1722 et confirme le cardinal Dubois comme principal ministre, mais celui-ci meurt le 10 août 1723.
Philippe d’Orléans lui demande alors la place de principal ministre que Louis XV, qui a pour lui la plus vive affection, lui accorde sans hésiter. C’est la première fois dans l’histoire de la monarchie qu’un petit-fils de France est investi de telles fonctions. Le duc d’Orléans se plonge dans les affaires avec ardeur. Mais il n’est pas en bonne santé, ayant beaucoup grossi et étant sujet à de fréquentes somnolences. Il meurt peu de temps après, le 2 décembre 1723.
Louis XV
Louis XV, dit