Registres pour dénoncer la guerre.
Dans les trois textes les auteurs utilisent le registre réaliste pour dénoncer leur vision de la guerre. Tout d'abord, ils ne cachent pas ce qui ne plait pas, les choses laides, en effet Voltaire dans Candide, utilise des termes violents : « infectaient » tas de morts » « mamelles sanglantes » « éventrées ». Tout comme Maupassant, dans l'article du Gil Blas, « pourir de saleté » « la fange » « plaines de chair pilée mêlée à de la terre boueuse » « cervelle écrabouilée ». Ce qui a pour effet d'interpeller le lecteur et de le dégouter. Ensuite, Prévert, dans son poème « Barbara », utilise des lieux réels : « Brest » « Rue de Siam » « le bateau d'Ouessant ». L'utilisation de lieux précis donne un ancrage au texte. Aussi, la banalité des événements « il pleuvait sans cesse » « tu marchais » « un homme sous un porche s'abritait » donnent un côté encore plus réaliste.
Mais il y a un autre registre commun aux trois textes, le registre pathétique. Dans Candide : « Ici les vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là, des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupirs; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. ». Dans l'article de Maupassant : « tandis que vos vieux parents, votre femme et vos enfants meurent de faim. » L'idée de souffrance, de mort, l'agonie douloureuse, ainsi que l'énumération de personne sans défense suscite de la pitié et de la compassion envers ses victimes civiles. Puis, dans le poème de Prévert : « Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé / C'est une pluie de deuil terrible et désolée ». Montre un paysage de tristesse et de désolation.
Pour atteindre leur objectif, les auteurs ont aussi utilisé le registre satirique. Voltaire adopte le regard de Candide puis petit à petit introduit ses