RELANCE BUDGETAIRE

Relance budgétaire : effets keynésiens et non keynésiens
L’analyse keynésienne des effets d’une hausse des dépenses publiques insiste sur la hausse de la demande agrégée dans l’économie. La hausse de la demande publique permet une hausse des revenus et donc une hausse de la consommation des ménages si celle-ci est principalement sensible aux revenus courants (effet multiplicateur). Dans cette analyse, deux facteurs principaux limitent la hausse de la demande agrégée : la hausse des taux d’intérêt qui vient freiner l’investissement (effet d’éviction) d’une part et l’ouverture commerciale et la flexibilité du change qui conduit à une hausse des importations plutôt qu’à une hausse de la production nationale d’autre part. C’est le cadre dans lequel sont analysés ici les effets d’une politique budgétaire expansionniste en zone euro.
D’autres effets macroéconomiques peuvent toutefois affecter la demande agrégée[a] [a] Onpeut se rapporter au document de la Banque centrale européenne...

La hausse de la dette publique peut dégrader sa qualité (c’est-à-dire augmenter la prime de risque sur les obligations d’Etat), conduire à une baisse de la valeur de l’actif des institutions financières et provoquer une restriction des conditions du crédit et donc une baisse de l’investissement voire de la consommation. Ces effets sont en partie pris en compte dans les simulations effectuées.
Les ménages subissent eux aussi une baisse de leur richesse suite à l’augmentation de la prime de risque souveraine ce qui peut conduire à une baisse de la consommation. De plus, si les ménages anticipent une hausse des impôts à l’avenir, ils peuvent en avance réduire leur consommation (effet ricardien).
Lorsque la composition des dépenses publiques et le niveau des taxes influencent la production potentielle, les revenus futurs de l’économie et la profitabilité des entreprises peuvent varier et affecter le niveau de la consommation et de