Quel est le rapport maître-élève dans Tous les matins du monde, roman et film ?

Pascal Quigard est un écrivain passionné par la musique. Dans son oeuvre Tous les matins du monde il fait se rencontrer plusieurs classes sociales qui se côtoient grâce à la musique. Mais il y a des relations bien particulières dans ce roman, comme le rapport maître-élève qui structure tout particulièrement l'oeuvre. Quel est donc le rapport maître-élève dans le roman et le film de cette oeuvre ? Tout d'abord analysons le rapport entre Monsieur de Sainte Colombe et ses filles, puis Madeleine et Marin Marais, et enfin Sainte Colombe et Marin Marais.

I- Monsieur de Sainte Colombe et ses filles

a) Le professeur particulier :

Tout d'abord, la première relation de maître à élève est sans conteste la venue du professeur de Madeleine et de Toinette lorsqu'elles étaient enfant : « Un homme qui appartenait à la société qui fréquentait Port Royal, Monsieur de Bures, apprit aux enfants les lettres, les chiffres, l'histoire sainte et les rudiments du latin qui permettent de la comprendre. ». C'est donc le premier rapport de maître à élève qu'on peut relever, le premier rapport à l'apprentissage qu'aient eu les filles de Sainte Colombe dans le chapitre I, ce qui se voit également dans le film même si on y accorde que quelques minutes, cela est constitutif de l'enfance de Madeleine et de Toinette qui ont vécu sans leur mère, et qu'on n'ont eu que Gignotte leur cuisinière comme modèle féminin. Elles étaient donc obligées de s'adapter au comportement plus ou moins impulsif de leur père, ce qui fait partie de leur apprentissage de base.

b) Apprentissage des filles à la maison :

Toujours dans le chapitre I, il y a le moment où Monsieur de Sainte Colombe apprend la viole à sa fille Madeleine, dans la maison. Sous le regard jaloux de Toinette qui n'avait pas encore la taille nécessaire, n'avait pas le droit d'apprendre à jouer de la musique, quoi qu'il leur avait appris « dès l'âge le