Relations au seins de la famille
1/Relations beaux parents /enfants
«C’est une histoire très banale de temps qui passe. Nous nous sommes rencontrés tard, nous nous sommes aimés alors que mon horloge biologique battait déjà les coups de la quarantaine. Très vite, nous avons eu envie d’un enfant, parce que nous savions que les années nous étaient comptées. Les examens étaient rassurants, les médecins confiants. Vinrent alors, successivement, les stimulations hormonales, les inséminations artificielles, les FIV [fécondations in vitro, ndlr]. Un chemin douloureux, avec sa succession de deuils. D’abord celui, mensuel, de l’arrivée des règles. Puis celui de pouvoir concevoir normalement. Enfin, celui d’être capable de donner la vie. Et, fidèles compagnes des deuils, suivirent la colère – devant l’injustice : pourquoi les autres et pas nous ? – et la culpabilité, cette petite voix qui nous murmurait à l’oreille : es-tu absolument certain de vouloir un enfant ?
Un couple à l'épreuve
À toutes ces révoltes, nous avons essayé de trouver des réponses différentes. Chacun d’entre nous est allé décrypter son désir d’enfant chez un psy. Nous avons testé l’énergétique, les huiles essentielles, l’hypnose, l’homéopathie… Nous avons sondé notre inconscient, torturé notre arbre généalogique pour y trouver l’origine du traumatisme, ouvert nos chakras, écouté avec bienveillance ceux qui nous disaient : “Lâchez prise”, comme si c’était possible… Rien n’est venu. Nous ne trouvions aucune réponse à la question : “Pourquoi ça ne marche pas ?” Ces chemins pas drôles, nous avons réussi à les parcourir à deux, sans nous lâcher la main. Bien sûr, pas toujours en phase et pas toujours dans l’harmonie. Philippe se sentait souvent seul, comme un simple “pourvoyeur de sperme”. Moi, le corps malmené par des injections massives d’hormones, je subissais des réactions émotionnelles qui me donnaient l’impression d’être sur les montagnes russes. Il nous a fallu mettre beaucoup de mots sur ces