Relations
Travail préparatoire
1. Le document 1 met en évidence les évolutions récentes de la famille à partir de trois indicateurs : taux de divortialité, de nuptialité et nombre de naissances hors mariage.
On constate ainsi que :
* le nombre de mariages baisse régulièrement depuis le milieu des années 1970, passant d'un taux de 8 à 4,5 ‰, soit une baisse de près de 50 % ; * le taux de divorces passant de 10 à 45 % en 30 ans a été multiplié par 4,5 ; * le nombre d'enfants nés hors mariage représente près de la moitié des naissances aujourd'hui : 45 naissances sur 100 contre 7 sur 100 dans les années 1950-1960.
2. François de Singly, sociologue contemporain spécialisé dans l'analyse des mutations de la famille, met en avant des transformations qui ne sont pas en rupture complète avec le modèle qui prévalait avant. La famille est plus instable et éphémère parce que le sentiment amoureux domine dans la rencontre des individus. La composition des couples ne dépend plus que des choix individuels et non plus des stratégies explicites familiales. Inversement, la disparition de ce sentiment amoureux est primordiale dans les ruptures.
La famille valorise aussi la recherche d'épanouissement individuel pour chacun de ses membres dans un cadre d'autonomisation et d'affirmation des personnalités et des talents. Elle s'efforce donc de concilier deux tendances extrêmes entre nécessité de solidarité et recherche de plaisir individuel.
3. Ces transformations peuvent alors entraîner des difficultés sociales car la famille peut être moins protectrice et laisser l'individu seul face aux difficultés extérieures. Lorsqu'elle se retrouve fragilisée, lorsque des situations de ruptures surviennent, l'individu voit ses repères s'affaiblir et manquer de protection affective. De même, les ruptures familiales se conjuguent souvent avec une précarité économique et un rétrécissement du réseau de sociabilité qui amplifient leurs effets. L'individu peut connaître alors un