Renaissance et christianisme
Il faut abandonner cette historiographie qui traîne encore beaucoup dans les manuels et qui voudrait que l'Antiquité fût uniformément païenne. La Renaissance ne détruit pas le Christianisme mais le transforme en effet. Les humanistes ont d'ailleurs remarquablement su baptiser les auteurs antiques comme Platon, Virgile et Cicéron. L'Antiquité ne présentait de danger que chez ceux qui se laissaient aspirer par le paganisme général des temps de Cicéron en voulant trop imiter cette langue latine qu'ils estimaient parfaite. Érasme, lui-même dénonça très tôt ce snobisme qui considérait à imiter les antiques jusque là. La Renaissance a donc une face chrétienne, fort agitée d'ailleurs, et qui ne se résume pas à de l'antirenaissance ou au conservatisme des théologastres (fortement remis en cause d'ailleurs). Au niveau le plus élémentaire, celui des paroisses, Pierrette Paravy, Francis Rapp et moi-même avons pu montrer la prospérité de la vie religieuse à la veille de la