Renault et éthique
Contexte
L’affaire d’espionnage Renault, qui a fait l'effet d'une bombe chez le constructeur automobile en janvier dernier, n'a en fait jamais existé.
Aujourd'hui, les soupçons se portent sur Dominique Gevrey, le chef de la sécurité de Renault, d'avoir créé de toute pièce cette histoire. Mais en plus de s'être fait magistralement escroqué, le groupe n'a cessé d'accumuler les erreurs dont le licenciement sans aucune preuve de trois de ses cadres : Michel Balthazard, membre du comité exécutif, son adjoint Bertrand Rochette, et Matthieu Tenenbaum, directeur adjoint du programme de voitures électriques.
Etonnement, ce n’est pas la première fois qu’une histoire similaire ce produit au sein du groupe automobile.
En effet, Philippe Clogenson, ancien directeur marketing du groupe Renault a été licencié en fin de l’année 2009 dans des conditions tout aussi obscures que celle des trois cadres virés au cours de l’affaire d’espionnage.
Tout comme eux, il a été accusé d’avoir touché de l’argent illégalement et d’avoir un compte en banque à l’étranger : "Ca s’est passé un jeudi soir à 18h30, j'ai été convoqué par la direction des cadres supérieurs et dirigeants (...) Une personne m’a annoncé qu’elle détenait la preuve que je recevais de l’argent de la part des prestataires, via des sociétés écrans sur des comptes à l'étranger, et que ça avait été vérifié par la sécurité du groupe" témoigne-t-il. Il possède bien un compte à l’étranger mais dans des conditions tout à fait légales.
Son licenciement fut immédiat sans que Renault ne lui donne la preuve de ses accusations. Aujourd’hui encore, malgré ses demandes insistantes de preuves de ce que Renault avançait, Philippe Clogenson n’a jamais pu obtenir des éclaircissements. Ils ont abandonné le premier motif d’accusation contre celui de licenciement pour insuffisance professionnelle.
Le 21 Mars 2011, le tribunal des référés l’a débouté de sa demande visant à obliger