[Début Focalisation Zéro]1655. Cour de Louis XIV. La salle était immense, les plafonds recouverts d'or et de fresques magnifiques et le feu crépitait dans une cheminée monumentale. Toute la cour était présente : barons, marquis et ducs, plus imposants les uns que les autres, et leurs épouses toujours élégantes. Il y avait même Madame de Maintenon, parée de ses plus beaux bijoux. Les laquais se comptaient par centaines, affairés comme des abeilles dans une ruche. L’un d’eux, portant plusieurs plats d’argent, remarqua près de l’âtre un invité au regard triste. Il s’approcha de lui, lui proposant quelques mets raffinés, et il reconnut le Comte Charles de Cheverny, un jeune homme de la haute noblesse. [Fin Focalisation Zéro] Ce dernier n’entendait même plus l'exquise mélodie jouée par les musiciens venus distraire le Roi Soleil. La fête ne lui disait rien, sa promise l’ayant quitté pour un autre, une semaine auparavant. A l’époque où il l’avait rencontrée, il croyait que leur amour durerait éternellement. Mais ses espérances avaient été vaines, sa dulcinée l’avait lâchement délaissé, et s’était éprise d’amour pour un bellâtre dont les seules qualités, s’il en possédait, étaient d’avoir de confortables rentes. A présent il se sentait trahi, et se demandait comment il avait pu se faire duper si facilement. Cela devenait une telle obsession qu’il se surprenait même à ressentir de la haine pour cette femme, et cependant il l’aimait toujours. La confusion l’envahissait. Il en voulait au monde entier. Il ne supportait même plus les gens autour de lui, ni l’endroit, ni la musique. Il n’avait plus goût à rien, plus rien n’avait d’éclat, ni d’intérêt, ni d’importance. [Fin Focalisation Interne] [Début Focalisation Zéro] Les flammes dansant a travers le joyaux, maintenant, se reflétaient dans son regard perdu. [Fin Focalisation Zéro] Il promena son regard à travers la salle lorsqu’une silhouette longiligne et élégante attira son attention. Il la suivit des yeux, mais ne