Renoncer Ses D Irs
L’homme de par sa nature est un être de manque, il peut se définir par ses besoins primaires, naturels auxquels il ne peut échapper (se nourrir, manger, dormir) mais il se distingue des animaux par ses désirs spirituels. En effet en plus de vouloir combler ses besoins l’homme à cette capacité à désirer ce qui est superflu et inutile à sa survie. Il transforme ses besoins en désirs (se nourrir & gastronomie ; le sexe & l’érotisme etc.) ou désire ce qu’il n’a pas et se voue à une quête de l’objet de sa satisfaction. Le désir se renouvelle et s’amplifie ainsi il est réputé insatiable car une fois qu’il est assouvis il renait. Ainsi il est condamné à l’insatisfaction et semble à première vue source de déceptions et de souffrances. Le désir vient alors s’opposer à la morale et à la raison qui poussent l’homme à donner sa priorité à l’univers et qui le guide dans cette direction, indépendamment de tout désir particulier, de tout intérêt personnel. De ce fait une question subsiste : doit-on condamner nos désirs ? Renoncer à nos désirs ne serait-il pas raisonnable et éviterions nous ainsi des déceptions ?
Cependant le désir n’est-il pas le propre de l’homme ? Ainsi les condamner ne serait-ce pas nous détourner de notre nature ?
Nous verrons par-là que même si à première vue il semble raisonnable de renoncer à nos désirs pour économiser de l’énergie ou encore pour nous éviter des déceptions et qu’il semble sain de ne désirer que ce que l’on peut réellement obtenir, le désir est bien le propre de l’homme, son moteur et que ce dernier ne peut vivre sans. Enfin, nous verrons que le désir n’est pas nécessairement déraisonnable et que désirs et raison ne sont pas strictement opposés.
I La raison semble nous pousser à renoncer à nos désirs
a) L’homme est condamné à être chaque jour de son existence déçu de ce qu’il a, de ce qu’il est. Le plaisir découlant du désir même ne serait qu’une pause éphémère entre deux désirs, et nous