René, chateaubriand
1) Dans ce passage de René par Chateaubriand, le thème de la nature est omniprésent. Nous pouvons le constater grâce aux nombreuses personnifications présentes : « Au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert » (l 3), « le vent chassait » (l 14), « le jonc flétri murmurait » (l 15/16). Ces personnifications nous montrent l’importance qu’avait la nature dans la vie des romantiques. De plus, le chant lexical du rêve, vient compléter cette idée : « Je m’égarais sur de grandes bruyères » (l 13), « Qu’il fallait peu de choses à ma rêverie […] une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres ». Ce champ lexical relit donc l’homme à la nature, tout en donnant à cette dernière un rôle majeur dans la personnalité et le tempérament du personnage. De plus, nous pouvons percevoir le personnage éponyme comme héros romantique. Tout d’abord, nous pouvons voir que René incarne le désir de l’individu, il est mélancolique par ses dires à propos de son passé et désireux d’une autre vie : « Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie » (l 24/25). Ensuite, le personnage est très calme et ne s’aventure en rien dans la violence, hors-mi celle de vouloir un monde meilleur, et de se sentir autre: « Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre sur le ton consacré aux soupirs » (l 12), « Un secret instinct me tourmentait » (l 20), « comme possédé par le démon de mon cœur » (l 27) ». Ensuite, le personnage montre par son admiration envers des objets de la nature qu’il est un personnage solitaire : « Le clocher solitaire […] a souvent attiré mes regards » (l 17), « régions inconnues que ton cœur demande » (l