René de chateaubriand
-Tout d'abord, l'extrait étudié met en scène un héros qui souffre affectivement. D'une part, René confie sa déprime. En effet, la présence des pronoms personnels de la 1ère personne du singulier ("Je voyais", "J’aurais eu" "J’éprouvais") montre bien que René parle de lui. De plus, la présence d'un champ lexical des sentiments, comprenant des mots tels que "tourmenté", "sentiments d’ennui", "transports", met en lumière la mélancolie engendrée par son état d'insatisfaction.
-L'extrait nous place donc en présence d'un héros qui exprime le mal de vivre qui l'accable. D'autre part, on peut sentir aussi que René est exalté. Ainsi, la présence d'un autre champ lexical comprenant des sentiments totalement opposés, tels "désirs", "prosterné", "te prenant dans mes bras" et "possédé", montre bien que le héros éprouve aussi des moments de forte exaltation. Si on tient compte également de l'insistance créée par l'accumulation des participes passés "enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon cœur", on peut comprendre l'excessive fébrilité qui l'envahit. René vit donc aussi des moments de frénésie qui l'entraîne dans la folie. Or, cette instabilité affective correspond justement à ce que Chateaubriand a lui-même défini comme le "vague des passions".
-La description faite par René de la nature représente ses états d’âme « l’aquilon tourmentait », « la lune sillonnait les nuages amoncelés ». Chateaubriand a relié l’homme et la nature comme dans un jeu de miroir,