René descartes - les méditations
« Se croire le nombril du monde », voilà l’état d’esprit de l’homme vivant en Occident, avant la période de la révolution copernicienne. En effet, aussitôt qu’au début de la philosophie grecque antique, on croyait que la Terre était au centre de l’univers et que l’humain, l’être élu des divinités, était le centre du « cosmos ». Pouvons-nous réellement les blâmer? Considérons pendant un moment que la science moderne, et les découvertes qui en sont découlées, n’existaient pas et que tout ce dont nous possédions pour faire des observations, dites scientifiques, était nos sens.
Lorsque les Grecs, au 4e siècle avant Jésus-Christ, observaient leur entourage naturel, ils s’apercevaient qu’ils semblaient immobiles sur la Terre. Ils croyaient aussi, qu’étant donné les astres célestes traversent le ciel, la Terre devait inévitablement être immobile sur son axe, une théorie qu’on appelle géocentrisme. Cette théorie nous vient de leur science descriptive, passive et qualitative. On divinisait la nature et on la décrivait par ses qualités, et non par des nombres. Ils représentaient l’Univers comme une série d’anneaux parfaitement circulaire. Entre la Terre et la limite de ce qui existe (dernier anneau), se trouvaient les planètes. Le dernier anneau, quant à lui, était l’orbite des étoiles. Étant incapable de dater l’existence même de l’Univers, les Grecs croyaient qu’il avait toujours existé, tout comme leurs dieux et leurs déesses. De plus, ils étaient persuadés que le temps était circulaire et que ce cycle revenait tous les 3 600 ans, qu’on surnommait « La Grande Année ». Cette divinisation de la nature plaçait l’homme en moindre importance devant la nature et la mythologie. Autrement dit, on n’utilisait pas les ressources naturelles pour notre luxe, tel que nous le faisons aujourd’hui. Toutes ces caractéristiques avaient un impact sur l’état d’esprit des Grecs. En effet, il y avait des sentiments tragiques et fatalistes qui régnaient.