En lisant le titre du recueil des nouvelles de St pétersbourg, on pourrait s'attendre à ce que l'espace, c'est à dire la ville elle-même de St pétersbourg, ne jouerait pas un rôle indifférent. Et en effet, elle joue un rôle fondamentale sous plusieurs points de vue. Bien que les descriptions de l'architecture ou autres détails pittoresques soient quasi inexistantes, la ville est vue comme un lieu réaliste, servant de décor au différentes nouvelles qui composent ce recueil. Cependant on ne peut pas parler de réalisme dans ces nouvelles, car les descriptions sont trop superficielles et pas assez axées sur la ville en elle-même. Celui qui déciderait de marcher sur la perspective Nevski ce livre à la main se dirait que gogol est sans doute aveugle : il n'évoque, en effet, aucun monument, ne décrit aucune des façades baroques si réputées mais seulement des silhouettes ( voire des corps morcelés ou des pièces du vêtement dans "la perspective Nevski" ). Par exemple, il nous serait impossible de donner, à partir de ce recueil, un ordre de grandeur des dimensions de la perspective Nevski. Cependant, il n'y a pas de nouvelle qui ne fasse allusion à des rues ou à des quartiers avec des noms précis tel que le quartier Kolomna ou de la rue Kiriouchine. En procédant ainsi, Gogol produit un effet de réel à nous, lecteurs du 21ème siècle, car pour compenser le manque de détails, on tente de comparer divers monuments (ou rues) contemporains de Gogol, à des monuments de notre époque, comme la perspective Nevski aux champs élysées. Un autre effet interessant que Gogol produit en nous indiquant les noms précis de rues qui ont réellement existé et qui existent surement toujours, c'est que par le biais de ses descriptions, on se sent projeté au coeur de la ville, voire meme à l'époque de Gogol. On peut aussi dire que si l'espace est si important dans les nouvelles de St pétersbourg, C'est principalement du à l'extraordinaire mobilités des personnages : Dans "le nez", le barbier