Représentation du loup dans la fable
Comme les humains, le loup est un être vivant qui a besoin de se nourrir pour vivre. Dans les deux fables, on voit un loup affamé (« Un loup survient à jeun […]/Et que la faim en ces lieux attirait. »), qui ne demande qu’un peu de nourriture. Cependant, dans Le loup et l’agneau, le loup agit de manière tyrannique, cherchant à justifier son acte en prétendant être la victime afin de devenir un bourreau : «Tu la troubles [...] Et je sais que de moi tu médis l’an passé » ou bien en allant plus loin encore et en accusant tous les ennemis du loup « Vous ne m’épargnez guère/Vous, vos bergers et vos chiens. » Cette image de cruauté est visible également dans les adjectifs employés pour représenter le loup : « cet animal plein de rage » ou encore « cette bête cruelle » (les démonstratifs soulignant l’éloignement entre le loup et le lecteur). Cependant, le loup ne changera pas, il a doit de se nourrir pour vivre, peu importe la façon dont il procède étant donné que la fin sera la même, il dévorera l’agneau. En revanche, dans Le loup et les bergers, l’animal agit différemment et se questionne sur le véritable intérêt de toute cette sauvagerie, dureté exercée par son espèce envers les plus faibles qu’eux. Il est désireux de changer sa nature, de ne plus « mang[er] de choses ayant eu vie ». Il est montré telle une victime, un animal haï « De Chacun ». Et pourtant, le moment où il voit les bergers festoyer sur leur rôti, il revient vite à la raison. Pourquoi devrait-il se priver d’un peu de viande alors que les humains en profitent ? Dans ces fables, l’auteur a décrit deux caractères différents. Ceux-ci nous montrent que ce n’est pas la personnalité qui va empêcher un loup, comme tout