Respecter la vie
Puisqu’il ne s’agit pas d’une question , c’est donc autour d’une assertion qu’il nous faudra réfléchir .
Il est frappant de constater combien à l’échelon individuel , l’expérience de la fin de vie d’un être cher ou d’un proche suscite même à distance un flux émotionnel important , irrépressible , avec comme caractéristique majeure le fait que pour chacun d’entre nous , les choses ne se sont pas déroulées comme elles auraient dû .
Qu’il s’agisse d’un manque d’information , du constat navrant de la douleur qui persiste , du ressenti de l’inadéquation des moyens mis en œuvre pour accompagner celui ou celle qui est en fin de vie , tous nous conservons en mémoire à titre personnel ou professionnel l’image d’une fin de vie chez l’Autre que nous aurions souhaité différente . Mieux organisée , débarrassée de toute peur ou préjugé , respectueuse du passé , du vécu , des aspirations ou des vœux de celui ou celle dont la vie s’achève , en un mot plus humaine .
Respecter la vie , a priori une évidence , presque un truisme , et pourtant , nombreuses sont les situations qui contredisent brutalement ou sournoisement ce concept de respect du vivant , solide fil conducteur de l’évolution humaine , cité dans la plupart des textes sacrés ( Hindouisme , Ancien testament …) , véritable affirmation de notre dimension humaine .
De notre fenêtre désormais ouverte sur le monde dans sa globalité et en temps réel , nous constatons quotidiennement à quel point le respect de la vie demeure une disposition parmi les moins consensuelles en pratique . Qu’il s’agisse de guerres « ethniques » (Rwanda) , d’attentas meurtriers à thème religieux (Irak , Inde , Afghanistan ..) de famines « organisées » (Somalie , Soudan …) , mais plus proche de nous , quid du « marché » de la vieillesse , des maltraitances infligées aux personnes du « 4° age » , dont personne ou presque ne peut ou ne veut parler , faute de