Responsabilité
Sartre et Alain s'opposent à l'hypotese freudienne, selon eux il n'y a pas de pensée qui s'opere en moi sans moi . Une des citations de Platon dit : « Chacun, parce qu’il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa destinée. ». D'après Sartre et Alain qui défendent l'unique sujet "je", tout homme pourrait être en relation avec lui-même à partir du moment où il en fait l’effort. Conscient et inconscient ne se distingueraient donc pas, il n'y aurait pas vraiment d'alter-ego. L’homme serait un moi, « un sujet ‘je’ ». L'homme serait alors responsable de lui-même, de ses actes ainsi que de la conséquence de ses actes. Un criminel peut-il se cacher derrière son inconscient pour se dérober à ses responsabilités ?
Imaginons un homme ivre prenant le volant en soirée pour rentrer chez lui. Le conducteur ne voit pas l'impasse à droite d'où sortait un piéton, il l'écrase. Dans l'etat dans lequel il se trouve, il n'a pas eu conscience de son acte mais il est pourtant tout de même l'unique responsable de son acte. Il a détruit une vie et même s'il n'etait pas conscient, il est tout de même coupable. Pour la famille, les amis et l'entourage de la victime, il ne peut pas être innocenté malgré son état. Selon Sartre, en invocant un supposé inconscient, le sujet se ment à lui-même. Le sujet s'efforce d'echapper aux nombreuses responsabilités qui lui appartiennent. Il refuse d'assumer une liberté qui l'angoisse. Mais l'homme est pourtant condamné à être libre selon Sartre. Le moi s'identifie non pas à la conscience mais à l'inconscient en cherchant à determiner mes choix. Autrement dit, c'est l'inconscient qui cherche à determiner nos choix tout