Responsabilte environementale sociale et economique
La gestion de projets a traditionnellement visé les préoccupations éthiques au niveau tactique (pendant la durée du projet). Cependant, la considération de principes de développement durable à soulevé des considérations stratégiques liées à la responsabilité environnementale, économique et sociale à long terme (Brundtland, 1987, Stelzer, 2006).
En assumant une responsabilité environnementale, l’œuvre archi- tecturale doit contribuer, entre autres, à : la conservation des ressources naturelles et des écosystèmes (Brundtland, 1987); l’optimisation des ressources utilisées pour le projet (Beatley, 2000, Porter, 1995); la réduction des effets négatifs sur l’environnement (Wheeler, 1998); et la réduction de la vulnérabilité face aux aléas naturels (Lizarralde et al., 2009).
La responsabilité économique cherche à clarifier les ambiguïtés des approches déontologiques qui soustraient aux responsabilités de l’architecte les dimensions d’ordre économique du projet. La Formule canadienne normalisée de contrat entre client et architecte présente des ambiguïtés à cet égard : « Lorsque l’architecte prépare des esti- mations du coût des travaux pour le client, il ne peut pas garantir l’exactitude de ces estimations puisque les questions de coût ne relè- vent pas du contrôle de l’architecte» (L’IRAC, 2005, p.4). En assu- mant cette responsabilité, l’œuvre architecturale doit contribuer non seulement au développement économique, mais aussi à la minimisa- tion des coûts d’entretien et des transformations ultérieures, ainsi qu’à l’optimisation des ressources disponibles et la réduction des déchets et gaspillages.
La dimension sociale concerne souvent la relation entre l’architec- ture et sa responsabilité face au renforcement des valeurs démocra- tiques, en adoptant une approche qui ne dissocie pas les considéra- tions éthiques des considérations esthétiques: «un modèle théorique du design ne saurait