Resumé de 1ere guerre civilisationnelle par mahdi el mandjra
Elmandjra était effectivement le premier écrivain qui a parlé d'un choc des civilisations; dans un entretien avec le magazine allemand « Der Spiegel » le 11 février 1991, il a désigné la guerre du golfe en 1991 comme la « première guerre civilisationnelle ». Dans la même année, le professeur a publié un livre sous le même titre en arabe, qui a paru plus tard aussi en français, anglais et japonais.
Dans ce livre, Elmandjra distingue trois périodes fondamentales qui ont influencé le monde pendant les derniers siècles : l'ère coloniale, qui a été caractérisé par des enjeux d'ordre économique, le néocolonialisme, par des enjeux d'ordre politique et depuis les années 1990, avec la fin de la guerre froide, la période post-coloniale qui a été caractérisée par des conflits culturels. Ces derniers sont surtout des oppositions d'intérêts entre les pays du Nord et ceux du Sud. Le début de cette période post-coloniale était, selon l'auteur, la crise et ensuite la guerre contre l'Irak, dans laquelle s'opposaient deux cultures tout à fait différentes : l'Occident et l'Orient.
Elmandjra voit comme cause du conflit la diversité culturelle et il décrit trois grandes peurs de l'Occident qui déclenche la mise à disposition à la guerre. Premièrement, il y a la peur de la démographie. L'Occident qui représente moins de 20% de la population mondiale s'empare plus de 80% des richesses matérielles de la planète, mais dans 30 ans sa population ne dépassera pas 13% de celle du globe. Deuxièmement, l'Occident craint la religion, c'est-à-dire l'Islam, car la population musulmane est en pleine croissance et représentera bientôt plus de 40% de la population mondiale. Finalement, l'Asie et surtout le Japon constituent aussi un facteur faisant peur à l'Occident, à cause de son développement technologique et économique, qui a eu lieu sans imitation des modèles occidentaux et sans adaptation à ses valeurs.
L'écrivain décrit ensuite que pendant la guerre