Resume eglise pouvoirs société
Les pouvoirs politiques : royautés, principautés et seigneuries.
Chapitre 1.1
De la Francie à la France les pouvoirs supérieurs : rois et princes, Xe et XIe siècle
1 la Francie d’Eudes (888 - 898)
La réalité du pouvoir en Francie occidentale en 888 est déjà marquée du sceau de l'éclatement et de la compétition. Charles le Chauve, empereur malade, ne remplissait plus sa fonction et avait été désavoué par les grands de la Francie orientale qui avait porté Arnulf à leur tête. À l'ouest, c'est déjà le partage en principautés où le jeu des pouvoirs a été orchestré par Gauzlin, archichancelier de Charles le Chauve devenu évêque de Paris en 884. Mais après sa disparition l'homme fort de la Neustrie est Eudes. Après sa défense de Paris en 885, il retrouve l'héritage de son père Robert Le Fort qui avait tenu les comtés de la vallée de la Loire ; il contrôle aussi l’abbatiat laïque de Saint-Martin de Tours et récupère ceux de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Denis et de Saint-Amand. Il fait dès lors figure de chef de la Francie occidentale.
Le jeu des princes
Il eut cependant des opposants dont le plus sérieux fut l'archevêque de Reims Foulque qui proposa la candidature de Guy de Spolete. Mais celui-ci retourne vite en Italie. D'autres, surtout des évêques de la province ecclésiastique de Reims, mais aussi le comte Baudoin II de Flandre ne désarment pas tout de suite et proposent la couronne occidentale à Arnulf qui les éconduit.
Il faut compter aussi avec les autres grands : Richard le Justicier dans la partie occidentale de la Bourgogne intégrée au royaume de Francie occidentale (le futur duché de Bourgogne) qui préféra se contenter de ce titre, Guillaume le Pieux, comte d'Auvergne et marquis de Gothie mais dont la sphère d'action est lointaine. Le pouvoir est régionalisé et négocié entre des grands qui ont à cœur de défendre leur principauté. En outre il faut compter avec d'autres lignages puissants qui conservent des positions