Resume - la peur de guy de maupassant
Sur un vapeur à destination de l’Afrique, des hommes parlent de la peur en regardant la mer. L’un d'eux, le visage marqué par les évènements de la vie, nie qu’aucun ici ait connue la peur comme lui l’a connue une nuit de décembre il y a dix ans.
Dans le désert près d’Ouargla, ils étaient deux, avec huit spahis et quatre chameliers. Ils gravissaient des dunes, les redescendaient, quand soudain ils entendent un tambour. Son ami tombe à ce moment précis, victime d’une insolation, et pendant qu’il essaie en vain de le sauver, le tambour continue : c’est parait-il le bruit que font les grains de sable qui retombent sur la végétation (voir chant des dunes).
Sa deuxième peur, il l’a connue l’an dernier dans une forêt du Nord-Est de la France où il était parti chasser. Un paysan l’accompagne jusqu’au domicile du garde-chasse où il doit dormir. Quand ils arrivent, le garde pointe son fusil vers eux et ses deux fils sont chacun armés d’une hâche. Dans un coin, deux femmes sont cachées. Ce garde avait tué un braconnier, il y a deux ans jour pour jour, et il est persuadé que le trépassé va revenir le chercher ce soir.
L’hôte essaie de détendre l’atmosphère, mais rien n’y fait, la peur s’installe. Le chien se met à hurler à la mort et, pendant une heure, ils sont là à écouter ce chien. N’en pouvant plus, le paysan le jette dehors dans une cour. Plus de bruit, mais ils sentent un mouvement dehors, quelque chose tourne autour de la maison, gratte, on voit deux yeux à travers le carreau, le garde tire. Au matin, on trouva le cadavre du chien avec une balle en pleine tête. Il était passé sous une palissade.