Resume les bonnes de genet
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Un regard o b l i q u e
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Au moment où Théâtre A construit, investit un nouveau lieu aux Lilas ouvrant une page nouvelle, ma démarche de travail, pour être presque toujours partie de faits pour aboutir au théâtre, avait nécessairement besoin un jour de partir du théâtre pour revenir aux faits.
« ...une façon un peu oblique d’aborder la politique. Pas la politique en tant que telle, telle qu’elle est faîte par les hommes politiques. Aborder les situations sociales qui provoqueront une politique »
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Ce regard oblique sur le monde et la cité
, cette « intime politique
»
correspond à ma c a m é r a subjective à travers laquelle je regarde les faits historiques, leurs incidences avec les vies tout en red onnant sa place à la mach ine à histoire .
Formation d’un projet et d’une équipe.
Le triptyque « Espoir et décadence » nous a mobilisés six ans pour trois spectacles sur les plaies de la Troisième et Quatrième République, le projet des « Bonnes » est né de mon désir d’ouvrir une nouvelle page de travail dans un nouveau lieu en retournant aux sources de ma relation au théâtre initiée dans l’adolescence : je ne cesse depuis
, il me semble, de jouer « Les B onnes » : il me fallait donc bien les mettre en scène un jour.
Encore fallait
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il pour cela attendre de rencontrer les actrices, car j e n’aurais pu distribuer « Les B onnes » sans y envisager des comédiennes avec lesquelles une mémoire de travail, un langage commun se serait déposé au fil d’un travail complice.
Marie Fortuit, Violain e Phavorin, puis plus tard Odile Mallet : le trio des « Bonnes » s’ est peu à peu formé
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Entre les jeunes comédiennes et la vieille actrice se raconterait aussi le cycle du début et de la fin d’une vie de théâtre.
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Jean Genet dans ses Entretie ns avec R.Wischenbart et L.S Barrada
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L e labyrinthe des Bonnes.
A v e c m o n c o m p è re Serge Gabori e au, l’envie commune de tirer le fil du polar de la pièce, de