Resumé
Le chapitre 13 vise à déterminer les « Eléments participant à la construction du processus de soins infirmiers ». Pour ce faire, l’auteur s’intéresse tout d’abord aux connaissances indispensables à la pratique des soins infirmiers avant de se pencher ensuite sur leur organisation et leur utilisation. En guise d’introduction, Collière rappelle que le travail d’infirmier est avant toute chose une rencontre avec l’inconnu car chaque patient est différent. Etre infirmier, c’est travailler non pas avec de la matière, mais avec de l’humain. De là, découlent l’importance des connaissances à acquérir pour être au plus proche du patient. Avoir des connaissances sur sa pratique est primordiale pour l’exercice du soignant : communiquer avec la famille est ainsi une véritable source de connaissance car cela permet de mieux connaître son patient. Le métier d’infirmier permettant la rencontre avec des personnes toujours diverses, le soignant ne doit à aucun moment s’enfermer dans une seule source de savoir : ses centres d’information s’enrichissent aussi bien du domaine physique (réflexion sur le temps, l’espace, l’énergie…) que du domaine anthroposocial (réflexion sur la culture, les rites, l’image corporelle…). Cette culture très large s’élabore lors de la formation en école mais aussi au quotidien dans une ouverture au monde permise par une fréquentation de différents milieux, par diverses lectures et activités mais également par l’expérience de vie. Or pour être opérationnelle, toute connaissance doit être structurée. Il faut alors une méthode dite de « complexité » ou un « principe opérationnel qui aide à penser par soi-même » (selon Edgar Morin) et qui permet d’aller vers l’inconnu en s’éclairant d’éléments connus pour comprendre les diverses situations. Collière interroge