Revenu de solidarité active dc4
RSA-INSERTION
En France, depuis les années 1970, l’insertion professionnelle est devenue très présente dans la pensée sociopolitique du fait de l’augmentation du chômage. Les personnes concernées voient leurs droits fondamentaux bafoués, ici le travail, et risquent de se retrouver en situation d’exclusion. L’accès à l’emploi est alors devenu un enjeu social. C’est pourquoi, une loi de 1988 instaure le Revenu Minimum d’Insertion (R.M.I) afin de lutter contre la pauvreté. Cependant, malgré cette volonté politique et des moyens mis en œuvre, les objectifs visés n’ont pas été atteints. Le Haut Commissaire aux Solidarités Actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, entend alors apporter une réponse à cette nouvelle réalité en créant le Revenu de Solidarité Active (R.S.A), 20 ans plus tard. Ainsi, nous verrons dans un premier temps, les raisons pour lesquelles le R.S.A a été créé. Ensuite, nous étudierons le fonctionnement du dispositif R.S.A. Enfin, dans une dernière partie, nous nous attarderons sur les enjeux de ce nouveau droit.
Le Revenu de Solidarité Active, une réforme des politiques sociales.
Le Revenu Minimum d’Insertion
Suite à la crise économique de la fin des années 1970, l’économie a connu de nombreuses mutations : développement du chômage de masse et souvent de longue durée. On ne devient plus pauvre par accident de la vie, mais par un cumul de plusieurs facteurs (chômage, santé, logement, famille) : c’est l’image de la nouvelle pauvreté. La thématique de la pauvreté et de l’exclusion s’installe alors progressivement dans le débat politique et social.
Il aura fallu attendre la loi du 1er Décembre 1988 pour que soit mis en place un dispositif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion : le Revenu Minimum d’ Insertion (R.M.I.). Son principe est que « toute personne en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation de l’économie et de l’emploi se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit