Revolte
Le soulèvement de la jeunesse en Tunisie est une vraie révolte politique
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Cinquante morts au bas mot. Des immolés par le feu chaque jour. Des villes entières, partout le pays s’insurge. L’armée entre en lice. Un couvre-feu décrété sur le grand Tunis. Quels contre-feux pour éteindre la révolte ?
L’hiver 2011 a vu, avec le sang qui a coulé à Kasserine et à Tala la radicalisation de la protestation et l’émergence d’une révolte inédite dans une Tunisie longtemps encagée. Une révolte sans revendications sociales. Une révolte qui s’en fiche comme de l’an quarante du pain et de l’emploi. C’est une révolte politique, entière. Ce n’est pas une révolte de poussières d’individus mais de villes, de village et de cités entières. Une révolte politique radicale. Celle qui campe sur une position non négociable. Une révolte qui plaide pour le collectif contre l’individualisme, pour la loi contre celle du plus fort, l’égalité contre les privilèges, pour le citoyen contre le client. Une révolte qui traque les tièdes, les mous, les hésitants, les parvenus. Une Tunisie qui croit – encore – à la révolution contre l’involution. Elle somme Ben Ali de déguerpir : « vingt trois ans, basta ! ».
Du côté du pouvoir, la répression s’est naturellement radicalisée. L’irrémédiable. Ça a tourné au carnage !
Personne ne voulait de cette tournure des événements. Ni le microcosme de l’opposition en charpie, peu enclin à la confrontation, ni les puissances protectrices soucieuses de l’image – bon enfant – de ce petit pays du Maghreb.
Vite. Il faut sauver Ben Ali de Ben Ali pour que son régime ne sombre pas dans une violence sanglante. « Car la dérive du pouvoir tunisien éclabousse ses protecteurs occidentaux et amène leur opinion publique à leur demander des comptes », ditHélène Flautre, députée européenne.
Lui tendre la perche ? Manifestement, il s’agit de pousser le résident de Carthage à opter pour un