Revue de livre de gonzague saint bris "françois ier et la renaissance"
Par Stela Gheorghe
Même si parfois on n’est pas entièrement d’accord avec l’auteur ou on a l’impression qu’il traite superficiellement certains chapitres de la vie de son héros, c’est un bon livre, plutôt romanesque.
Aborder la vie du grand François Ier dans le contexte de la Renaissance (qui a entièrement marqué son règne) est une approche intéressante et courageuse.
Gonzague Saint-Bris nous fait découvrir les qualités du roi et de l’homme François Ier – bon cavalier, expert aux armes, chasseur passionné, fin observateur des arts, protecteurs des architectes et des artistes qui sont invités à embellir les résidences royales. Côté politique, François a le goût pour écouter, apprendre et s’inspirer mais ne cesse pas de guerroyer comme un chevalier accompli et itinérant de son temps. Son histoire est à la fois captivante (l’ascension au trône de la France n’était pas tout à fait prédictible à sa naissance, la captivité en Espagne, le changement d’attitude envers les protestants), tragique (la mort précoce de la reine Claude, de sa mère Louise de Savoie et du dauphin) mais toujours fascinante (il préfère s’allier avec Soliman le Magnifique qu’avec Henri VIII d’Angleterre ou l’empereur Charles Quint).
Sa personnalité forte et magnétique attire pas seulement les femmes, quoique se sont elles qui l’entourent et dominent sa vie depuis son enfance (sa sœur Marguerite de Valois/Navarre, sa mère Louise de Savoie, la duchesse de Châteaubriant ou la duchesse d’Etampes – figures marquantes du début du XVIe siècle par leur intelligence), mais aussi le peuple qui apprécie ses efforts de visiter toutes les régions de son royaume, prendre contact directement avec ses sujets et accroitre de cette façon sa légitimité. Le roi est reconnu et aimé partout, incarnant ainsi le monarque idéal qui respecte ses sujets et affermi le pouvoir royal. Même dans ses échecs, il n’est jamais abandonné par les