La grève en Guadeloupe et son impact sur le secteur touristique fin 2008 et premier trimestre 2009 :

Synthèse :

Fin décembre 2008, la haute saison touristique s’amorce en Guadeloupe et paraît plutôt de bon augure. La compagnie Corsairfly lance des vols directs pour les Antilles au départ de Lyon, le TO Exotismes quant à lui y annonce des tarifs particulièrement bas sur la saison hiver (entre autres destinations).
Pourtant, le 20 janvier commence un mouvement social de grève générale qui touche profondément le secteur du tourisme. Si pendant près d’une semaine, la grève ne s’ébruitait qu’à peine, fin janvier, on commence à mesurer la gravité de l‘impact sur la saison touristique. Les hôtels et leurs clients sont les premiers touchés, car ils sont bloqués. Les touristes ont ainsi des difficultés pour se déplacer en raison de l’impossibilité de faire le plein ou par blocage de certains points stratégiques. L’aéroport et les 3 compagnies qui opèrent pour l’hexagone fonctionnent presque normalement. Mais les hôtels ne peuvent parfois assurer qu’un service minimum.
Après 3 semaines de conflit, on s’attache à chiffrer l’ampleur de cette grève à 10 millions d’euros. Et certains hôtels des grandes chaînes commencent à fermer leurs portes (Pierre& Vacances, Club Med). Les voyagistes et compagnies aériennes proposent le plus souvent des reports ou d’autres destinations. C’est toute la saison d’hiver, représentant 70% du chiffre d’affaires des TO sur la période décembre à mars, qui est balayée. La petite hôtellerie et les agences réceptives plus vulnérables sont encore plus touchées. Les touristes ont parfois du mal à se faire rembourser leur séjour via leurs agences ou T.O, voilà de quoi les refroidir pour longtemps de partir en Guadeloupe.
Voyagistes, compagnies aériennes, membres du gouvernement, tous sont d’accord pour relancer la destination au plus vite. Mais ce mouvement social ne semble pour autant pas vraiment résolu notamment en raison des conflits dans le