RGPP et MAP
« Je place le renouveau et l'efficacité de l'action publique au cœur [du] nouveau modèle français. L'action publique est le ciment de notre société, le levier de la création de richesses […]. Mais à une condition : l'efficacité de nos politiques publiques » a déclaré le premier ministre Jean-Marc Ayrault le 18 Décembre 2012, au Comité interministériel pour la Modernisation de l'Action Publique (CIMAP). Cette communication dément donc toute continuité avec les réformes envisagées par les précédents gouvernements. Elle donne même l'impression d'une réelle rupture avec elles et semble donc constituer un esprit réformateur nouveau et original de l'action publique à la française. Cette idée d'adaptation de l’État à ses missions n'est pas nouvelle, la décentralisation en constituant un aspect. En 2007, cette grande réforme de l’État s'est accélérée avec la mise en place de la Révision Générale des politiques Publiques (RGPP), qui a été initiée par un gouvernement de droite sous la présidence de Mr Sarkozy. Cette politique se donne comme objectif de mieux cerner les missions de l’État, et d'adapter l’État à ses missions en révisant les politiques publiques. Sa dimension est surtout budgétaire puisqu'elle tend à limiter l'endettement public et à assurer une rigueur dans les dépenses publiques. En 2012, Mr Hollande a succédé à l'ancien président et formé un gouvernement de gauche, dont Mr Ayrault est le premier ministre. Le gouvernement a décidé de ne pas poursuivre la RGPP lancée en 2007, et a mis en place une politique de Modernisation de l'Action Publique (MAP). Cette dernière vise à adapter l'administration aux actions publiques qu'elle met en œuvre, afin de la rationaliser. Les rapports-bilans traitant de la RGPP ont montré que la simplification administrative au profit des usagers avait plutôt bien fonctionné, c'est pourquoi nous ne traiterons pas de cet aspect dans