Sara Shahrokhi La Seconde Guerre mondiale est le catalyseur de l'émergence des théâtres et de la littérature absurde. La littérature qui exprime toujours la solitude et l'isolement de l'être humain. Rhinocéros est une pièce de théâtre écrite par Eugène Ionesco en 1959. Ionesco dénonce l’ensemble des régimes totalitaires, le véritable fléau incarné ici par le rhinocéros et l’attitude passive des gens face à la domination. D’ailleurs ce conformisme et cette indifférence des individus permettent …afficher plus de contenu…

Ils deviennent tous de la même couleur qu'un rhinocéros afin qu'ils puissent être considérés parmi les membres les plus forts de la société. Par exemple, Jean, qui a une personnalité hypocrite et contradictoire, s'oppose d'abord à la présence libre d’un animal aussi sauvage et prédateur dans la ville. Mais à la fin, il devient tellement fasciné par le pouvoir et la génialité de cette créature qui piétine son identité humaine qu’il accepte facilement ce changement. Jean dit à Bérenger : « Je vous dis que ce n’est pas si mal que ça ! Après tout, les rhinocéros sont des créatures comme nous, qui ont droit à la vie au même titre que nous ! » (p.158) cela nous montre l'hypocrisie du caractère de Jean. D'un autre côté, il y a des intellectuels qui croient que pour pouvoir influencer la masse, ils doivent être de la même couleur et de la même forme que la …afficher plus de contenu…

Je ne les abandonnerai pas, je ne les abandonnerai pas. » (p.217); voilà pourquoi, lui aussi, il se métamorphosera en rhinocéros. Le rhinocéros est l'histoire de la vie des personnes qui voient les émotions comme une faiblesse et ainsi la domination par l'ordre et la majorité sont considérées comme une autorité. Pour accéder au pouvoir ou par peur d'être seuls, ils passent, même au-delà de leur amour et de leur originalité existentielle et ils rejoignent la majorité et ils changent. Daisy et Bérenger auront une brève histoire d'amour au cours de la pièce, mais Daisy va se laisser toucher très vite par la rhinocérite. Car elle préfère rester indifférente, tout en ayant conscience de la monstruosité du fléau. « J’en ai un peu honte, de ce que tu appelles l’amour, ce sentiment morbide, cette faiblesse de