Rhinocéros
Béranger : L’expression « fleurir », appliquée à des rhinocéros, me semble assez impropre.
Dudard : C’est juste.
Botard continuant : Votre rhinocéros est un mythe !
Daisy : Un mythe ?
Monsieur Papillon : Messieurs, je crois qu’il est l’heure de se mettre au travail.
Botard : Un mythe, tout comme les soucoupes volantes !
Dudard : Il y a tout de même eu un chat écrasé, c’est indéniable !
Béranger : J’en témoigne.
Dudard, montrant Béranger : Et des témoins !
Botard : Un témoin pareil !
Monsieur Papillon : Messieurs, messieurs !
Botard, à Dudard : Psychose collective, monsieur Dudard, psychose collective ! C’est comme la religion qui est l’opium des peuples !
Daisy : Eh bien, j’y crois, moi, aux soucoupes volantes !
Botard : Pff !
Monsieur Papillon, avec fermeté : Ca va comme ça, on exagère. Assez de bavardages ! Rhinocéros ou non, soucoupes volantes ou non, il faut que le travail soit fait ! La maison ne vous paye pas pour perdre votre temps à vous entretenir d’animaux réels ou fabuleux !
Botard : Fabuleux !
Dudard : Réels !
Daisy : Très réels.
Monsieur Papillon : Messieurs, j’attire encore une fois votre attention : vous êtes dans vos heures de travail. Permettez-moi de couper court à cette polémique stérile…
Botard blessé, ironique : D’accord, monsieur Papillon. Vous êtes le chef. Puisque vous l’ordonnez, nous devons obéir.
Monsieur Papillon : Messieurs, dépêchez-vous. Je ne veux pas être dans la triste obligation de vous retenir une amende sur vos traitements ! Monsieur Dudard, où en est votre commentaire de la loi sur la répression antialcoolique ?
Dudard : Je mets cela au point, monsieur le Chef.
Monsieur Papillon : Tachez de terminer. C’est pressé. Vous, monsieur Béranger et monsieur Botard, avez-vous fini de corriger les épreuves de la réglementation des vins dits « d’appellation