Rhinocéros, commentaire
Dramaturge et écrivain roumain et français du 20ème siècle, Eugène Ionesco passe la majeure partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie. Il est considéré, avec l'Irlandais Samuel Beckett, comme le père du théâtre de l'absurde. Il a écrit de nombreuses œuvres dont une des plus connues est Rhinocéros.
Rhinocéros est une pièce emblématique du théâtre de l’absurde. Elle dépeint une épidémie imaginaire de « rhinocérite », maladie qui effraie tous les habitants d'une ville et les transforme bientôt tous en rhinocéros. Plus généralement indispensable au théâtre de l'absurde, les didascalies permettent dans cet extrait la compréhension de la scène.
On pourrait donc se demander si dans cet extrait il y a conformité ou antagonisme entre le texte et les didascalies.
Pour ce faire, nous verrons que dans 1er temps les didascalies déterminent l’état psychologique du personnage et dans un 2ème temps qu’ils soulignent les contradictions de ces propos.
Etat psychologique : Dans cet extrait, plusieurs éléments rappellent le théâtre de l’absurde. * Dès le début du texte le sentiment de doute envahit Bérenger:
Le texte débute par des phrases interrogatives. De plus, comme le montre la ligne 2, le personnage se dirige « vers le milieu de la chambre », ce qui montre son état de perdition. Il semble douter de lui-même. A cet égard, il se regarde dans la glace détaillant petit à petit son corps:
Tout d’abord, à la ligne 4 il se dévisage en nommant familièrement sa tête de « figure » : cette façon de nommer son visage en est limite grossière. ce qui montre le peu d’estime que Bérenger a pour lui.
D’autre part, à la ligne 20, Bérenger fixe ses mains qu’il trouve trop mate. Ces doutes s’accompagnent toujours de questions rhétoriques soulignant ainsi le sentiment de doute. * Mais le doute n’est pas le seul sentiment ici évoqué, il y a également une certaine agitation dans l’attitude du personnage :
Cette agitation est autant visible dans