Rhinocéros de ionesco
Les habitants commencent à se transformer en rhinocéros et à suivre la rhinocérite. C'est là que l'on relève les premières oppositions clairement marquées, selon Botard c'est « une histoire à dormir debout ! », « c'est une machination infâme ». Ce dernier ne veut pas croire en la réalité de la rhinocérite (comme certains ont pu nier la montée des extrêmes). Mais pourtant lui aussi va se transformer en rhinocéros malgré ses préjugés, comme quoi même les plus résistants se font avoir par les beaux discours de la dictature. Les personnes commencent à se transformer en rhinocéros : c'est le cas de Monsieur Bœuf, rejoint ensuite par sa femme, « je ne peux pas le laisser comme ça » dit-elle pour se justifier. Les pompiers sont débordés, le nombre de rhinocéros augmente dans la ville. Ensuite, Jean, personnage si soucieux de l'ordre au départ et si choqué par la présence de rhinocéros en ville, se transforme lui-même en rhinocéros, sous les yeux désespérés de son ami Bérenger. On assiste ainsi à la métamorphose d'un être humain en rhinocéros. Jean est tout d'abord malade et pâle, il a une bosse sur le front, respire bruyamment et a tendance à grogner. Puis il verdit de plus en plus et commence à durcir, ses veines sont saillantes, sa voix devient rauque, sa bosse grossit de plus en plus pour former une corne. Jean refuse que son ami appelle un médecin, il parcourt sa chambre tel une bête en cage, sa voix devient de plus en plus rauque et Jean émet des barrissements. Selon lui, il n'y a rien d'extraordinaire au fait que Bœuf soit devenu rhinocéros, « Après tout, les rhinocéros sont des créatures comme nous, qui ont le droit à la vie au même titre que nous ! », lui qui était si cultivé, si littéraire, il proclame soudain « l'humanisme est périmé ! Vous êtes un vieux sentimental ridicule.