Rhinocéros d’Eugène Ionesco, un questionnement incessant sur la destinée humaine
Le théâtre de l’absurde découle d’une vision particulière d’une époque, soit celle de la guerre et de l’après-guerre, particulièrement lors de la Deuxième guerre mondiale qui se déroula de 1939 à 1945 avec le régime Nazi d’Hitler et du fascisme en Roumanie. Le théâtre de l’absurde nait également du courant existentialisme, qui s’interroge sur l’absurde condition humaine et sur le sentiment d’angoisse existentielle et profond qui provient de l’absence de réponse à la destinée humaine. Les nouvelles idéologies politiques des deux guerres mondiales sont à la base de la naissance de la littérature engagée, qui est le courant existentialisme, qui mènera par la suite au théâtre de l’absurde, qui vise à comprendre et faire réfléchir sur un sujet plutôt grave, par le biais du rire, la caricature et des situations loufoques. On appelle « polémiste » une personne qui utilise ce genre de procédés dans ses œuvres, dont Eugène Ionesco, l’un des auteurs les plus importants du théâtre de l’absurde, avec environ 25 pièces créées en carrière. Ionesco utilise le théâtre pour montrer son activité polémiste, en y démontrant plusieurs contextes qui l’ont influencé dans sa carrière, dont les problématiques sociales, la misère humaine, le totalitarisme, le conformisme, le fascisme et l’un des plus importants, le fanatisme. Bref, démontré ce qu’il y a d’anormal dans la société. Dans sa pièce à succès Rhinocéros, Ionesco, au sortir de son expérience de la montée du fascisme en Roumanie, affirme qu’il voyait les personnes fanatiques sous les traits de rhinocéros et qu’il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse » et il se définit également lui-même comme un monstre ou une anomalie. Cette double définition cherche à expliquer la symbolique du «monstre» dans la pièce Rhinocéros. D’une part, cette analyse portera sur la symbolique du «monstre» à travers les personnages