Ridley scott
Après avoir bouleversé le monde de la science-fiction avec l’inestimable Blade Runner, incroyable réflexion sur l’intelligence artificielle, sur l’âme humaine, sur la vie, sur l’amour, dans lequel Harrison Ford se révèle bouleversant, Ridley Scott connaît une chute sévère, tant qualitative que financière, avec ses films suivants. Legend, malgré ses qualités visuelles évidentes, se plante au box-office, notamment à cause d’un scénario pétrifiant de naïveté. Traquée, avec l’oubliée Mimi Rogers, fait à peine mieux. Quant à Black rain, remake au présent de Blade Runner, si tout le monde loue les qualités esthétiques du métrage, personne ne cache sa déception quant à la simplicité de l’intrigue.
Scott retrouve quelque peu le sourire avec le sympathique et contestataire Thelma et Louise, qui appuie gentiment la cause féminine et qui, sans être un triomphe, trouve ses marques au box-office et dans le cœur de la presse. Encore aujourd’hui, il s’agit de l’un des films les plus aimés du cinéaste. La chevauchée sauvage de ces deux femmes déçues par la vie bouleverse les spectateurs du monde entier, qui oublient facilement la banalité du propos. Scott apparaît comme un faiseur plutôt talentueux, mais dont la réussite dépend plutôt de la qualité des scripts fournis. En tant que tel, il se perd dans l’entreprise gigantesque et incroyablement déficitaire de 1492 – Christophe Colomb, avec notre Depardieu national, déjà abonné aux tics de son double obscur