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La communication dans la relation médecin-malade
Dr Meryem Nciri Médecin-Coach certifiée HEC. Paris Une communication médecin-malade efficace est le fondement du soin. Elle augmente la satisfaction des patients et des médecins et influence l’obtention de meilleurs résultats thérapeutiques. Au Maroc, la relation médecin malade est le plus souvent de type paternaliste, le médecin imposant au malade, parfois sans explication, la conduite diagnostique et thérapeutique qu’il considère la meilleure. Les mots “prescription” et “ordonnance” traduisent parfaitement ce pouvoir du médecin tout puissant. Cette relation, profondément inégale, hiérarchique se transforme, essentiellement dans le secteur privé, pour être remplacée par un modèle plus égalitaire. En effet, dans ce secteur où les soins sont payants, les malades exigent, de plus en plus, une meilleure prise en charge médicale avec davantage d’informations, d’explications et de communication. D’autre part, le développement de l’information médicale, via internet, la multiplicité des émissions médicales télévisées captées par satellite, les émissions santé sur les différentes chaînes de radio et les magazines santé de presse écrite contribuent au déclin du modèle paternaliste. Les malades étant de plus en plus informés, les médecins sont contraints de mieux communiquer pour fidéliser leur clientèle. Si, dans d’autres pays, la loi reconnaît aux patients le droit d’être clairement et totalement informés et celui d’accepter ou de refuser les examens ou les traitements qui leur sont proposés, au Maroc les textes de loi n’ont pas été modifiés et l’article 31 du code de déontologie (B.O N° 19 juin 1953, p. 828) stipule qu’un pronostic grave peut légitimement être dissimulé au malade et qu’un pronostic fatal ne doit lui être révélé qu'avec la plus grande circonspection, mais qu’il doit l'être généralement à la famille. L’approche médicale est encore le plus souvent centrée sur la maladie, aux dépends de la relation