Pour produire, le producteur a besoin de produits qui ont nécessité un travail. En consommant de la force de travail pour produire des valeurs d'usage, le capitaliste se situe donc dans une logiquenormale de producteur. Tel est ce que nous explique Marx au chapitre 7 de la troisième section de son ouvrage Le Capital livre I. Pour ce faire Karl Marx débute son chapitre par la nécessité d’ «examiner le mouvement du travail utile en général » et cela en dehors de la machine capitaliste. La thèse de Marx est qu’il existe un lien entre l’homme et la nature dans le travail mais qu’il fautdifférencier le travail humain de la production animale. Cette différence s’établit par l’imagination. La problématique du passage étudié se formule ainsi : Qu’est ce que le travail ?, qu’apporte-t-il àl’homme ? Ou encore quelles sont ces fonctions ? Karl Marx y répond en trois moments : tout d’abord, il donne une définition générale du travail ; puis il restreint sa définition en privilégiant le travailhumain et enfin il met en évidence l’importance d’un travail déterminé régit par le concept de la volonté.
Le premier moment va de « Le travail est de prime abord » à « … qui y sommeillent». Cepremier moment consiste à donner une définition générale du travail. D’emblée, Marx met en évidence une tension entre la nature et l’homme sous la forme de l’acte. En effet, l’homme agit sur la nature,il manifeste donc concrètement ses pouvoirs d’action sur elle. Marx ajoute que l’homme est « une puissance naturelle » pour la nature. L’homme est pour Marx immédiatement être naturel. En tantqu’être naturel, il est, d’une part, doté des forces naturelles, d’énergies vitales, c’est un être naturellement actif ; ces forces existent en lui, sous forme de disposition, de facultés, d’inclinations ;d’autre part, en tant qu’être physique, corporel, sensible et objectif, c’est aussi un être passif, dépendant et limité. De plus, la nature constitue la matière où son travail se réalise, au