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Sonnets d'Amour
I. Si c'est dessus les eaux que la terre est pressee
II. Quand je voy les efforts de ce Grand Alexandre
III. Qui seroit dans les Cieux, et baisseroit veuë
IV. En vain mille beautez à mes yeux se presentent
V. Je meurs, et les soucis qui sortent du martyre
VI. Mon Dieu, que je voudrois que ma main fust oisive
VII. Si j'avois comme vous mignardes colombelles
VIII. Ce tresor que j'ay pris avecques tant de peine
IX. Si tant de maux passez ne m'ont acquis ce Bien
X. Je ne bouge non plus qu'un escueil dedans l'onde
XI. Tous mes propos jadis ne vous faisoyent instance
XII. Mon cœur ne te rends point à ces ennuis d'absence
XIII. Tu disois, Archimede, ainsi qu'on nous fait croire
XIV. Quand le vaillant Hector, le grand rampart de Troye
XV. Ceste brave Carthage, un des honneurs du monde
XVI. Je prens exemple en toy, courageuse Numance
XVII. Je sens dedans mon ame une guerre civile
XVIII. Ne vous estonnez point si mon esprit qui passe
XIX. Je contemplois un jour le dormant de ce fleuve
XX. Les Toscans batailloyent donnant droit dedans Rome
[modifier]Sonnets d'Amour

[modifier]I. Si c'est dessus les eaux que la terre est pressee

Si c'est dessus les eaux que la terre est presse Comment se soustient-elle encor si fermement ? Et si c'est sur les vents qu'elle a son fondement Qui la peut conserver sans estre renversee ?
Ces justes contrepoids qui nous l'ont balancee Ne panchent-ils jamais d'un divers branslement ? Et qui nous fait solide ainsi cet Element, Qui trouve autour de luy l'inconstance amassee?
Il est ainsi, ce corps se va tout souslevant Sans jamais s'esbranler parmi l'onde et le vent, Miracle nompareil, si mon amour extreme
Voyant ces maux coulans, soufflans de tous costez Ne trouvoit tous les jours par exemple de