Rimbaud, une saison en enfer
630 mots
3 pages
Dans les différents poèmes de son recueil, Rimbaud exprime à plusieurs reprises l’amertume qu’il ressent face aux valeurs véhiculées par la société dans laquelle il vit. A son époque, c’est l’église qui dictait ce qui était convenable ou non. Rimbaud, quant à lui, ne s’est jamais reconnu dans les enseignements de la religion occidentale : « Je ne me vois jamais dans les conseils du Christ; ni dans les conseils des Seigneurs, -représentants du Christ.[1]». Il y avait peu de gens qui osaient remettre en question l’autorité de l’église par peur d’être punis, mais comme Rimbaud avait décidé de vivre en marge de la société, les conséquences lui importaient peu. L’occident chrétien faisait pression sur la population telle une dictature qui imposait sa loi, et gare à quiconque ne suivait pas le chemin tracé. De ce fait, le poète trouvait ses contemporains complètement intolérants à l’égard des gens qui ne se conformaient pas aux attentes de ce siècle. Il éprouvait beaucoup de compassion pour les humains que la société avait mis en retrait comme par exemple les mendiants, les nègres ou encore les prisonniers : « Encore tout enfant, j’admirais le forçat intraitable sur qui se referme toujours le bagne…[2]». Le qualificatif intraitable est utilisé, ici, dans un dessein particulier. En effet, ce terme renforce l’idée qu’en aucun temps l’église n’acceptait que l’on dévie de la voie qu’elle avait tracée. Les récalcitrants qui refusaient de céder se voyaient condamnés à la prison. C’est cette injustice que Rimbaud tente de dénoncer dans bon nombre de ses textes.
Il nous fait aussi état des différentes conséquences qu’aura pour lui son anticonformisme. Tout au long de sa vie, l’écrivain devra se battre pour prendre la place qu’il considère lui revenir. L’époque de Rimbaud vivait une explosion au niveau des sciences, celles-ci se raffinaient, cherchaient et trouvaient des réponses, bref c’était le début d’une ère de progrès. Tous les yeux étaient rivés sur cette nouvelle