Rire, est-ce un bon moyen pour changer le monde ?
Cette question nous provoque, qui oserait la contester ? Qui refuserait, à moins d’être un vrai méchant ou un mélancolique un peu pervers, de voir dans le rire un objectif commun aux hommes de bonne volonté ? En ces temps où la violence est présente, régler les problèmes par le rire semble aller de soi. Il y a bien entendu, un fond d’utopie ou de naïveté mais ce sont souvent les projets les plus fous qui ont conduit les hommes vers le progrès.
Quel est alors le rôle du rire dans les progrès de l’humanité ?
Rire, est-ce une action, réellement ?
Regardons ce rôle du rire dans le progrès de l’humanité.
Il est bon de rire, il est fraternel de rire et la haine s’évanouit, la violence se dissout face au rire. Dans toute dispute, au moment où un faux pas, un lapsus, un mot cocasse surgit, immédiatement, la tension se dégonfle, le conflit se décharge de sa pression et souvent le rire se communique et rassemble ceux qui se déchiraient. Il y a une vertu de dédramatisation dans le rire qui est importante, et de ce fait, s’il fallait changer le monde dans le sens d’une plus grande fraternité entre les hommes, il serait un acteur capital de la réussite du projet. En effet, l’idée de changer le monde repose sur un humanisme pacifique, et le rire reflète la joie, synonyme de bien-être, de satisfaction. Il n’y a qu’un pas du rire au bonheur, il en est le signe, même si ce n’est que momentané. Le rire pourrait devenir une arme de détente massive car le rire rapproche, cela nous rappelle l’annonce que fait Rabelais « aux lecteurs » : « Ce livre ne contient ni mal ni corruption…sauf en matière de rire. » Le rire peut donc être l’instrument privilégié pour rendre notre monde plus humain, plus honnête et bienveillant. Henri Salvador le chantait si bien : « Faut rigoler, faut rigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête ! »
Mais le rire peut changer aussi le monde intérieur. Ma vision des choses peut se modifier si on sait