Rire : pour quoi faire
1655 mots
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Rire philosophe, blasphémateur, grimaçant, mordant, sardonique, sardonien, railleur, moqueur, narquois, satirique, ironique, sarcastique, blessant, sadique. Rire panique, populaire, gras, grossier, franc, enjoué, joyeux, goguenard, argentin, retentissant, sonore, bruyant, énorme, communicatif, éclatant, contagieux, compulsif, convulsif, inextinguible, irrépressible, épais, gloussant, spasmodique, aigu, homérique... Rire charmeur, séducteur, ensorceleur, émerveillé, rose, rouge, blanc, agréable, amer, malin, décalé, débridé... Rire jaune, forcé, sournois, grave, étouffé, complaisant, condescendant, agressif, méchant, cruel, nerveux, niais, naïf, imbécile, bête... Fou rire, gros rire. Mince butin, ici. Rire en coin, en cape, en sourdine, en catimini, de guingois, en franc-tireur, aux éclats, de bon cœur, de tout son cœur, aux larmes, jusqu'aux larmes, du bout des dents, du bout des lèvres, à contrecoeur, dans sa barbe, aux anges, au nez, aux dépens, au désespoir, de gorge...Rire en boîte. Rire de biffin, de chiffonnier, de palefrenier, d'imbécile, d'idiot, de galopin...
On le voit, on peut rire n'importe comment ! Mais peut-on rire de tout ? Il n'y a pas là de quoi rire : difficile d'épuiser la question tant les formes du rire paraissent multiples. Partant du principe qu'il n'est guère besoin d'être un cheval pour parler des chevaux, nous pouvons tenter de répondre à cette interrogation...
Qui rit ? avec qui ? On ne rit pas avec n'importe qui. Ce qui implique le destinataire, l'auditoire, l'allocutaire ou récepteur. Un destinataire complice du locuteur, du rieur. Tout dépend-il du rieur ou du plublic ? Peut-on rire avec soi-même ? Le rire immotivé est le symptôme de la schizophrénie (athynormie).On ne rit pas n'importe quand. Un décès, une maladie, un malheur, tout ce qui nous frappe douloureusement ne peut prêter à rire. On ne rit que quand tout va bien ! Même si l'on peut rire aussi de ce qui nous ferait presque pleurer !On