Rire et philosophie - gargantua
INTÉRÊT DU SUJET • Le sujet propose une réflexion sur l'idéal humaniste de la Renaissance et sur les liens entre rire et philosophie.
Dans La Renaissance et le rire (1995), Daniel Ménager écrit : « Le rire dans ce qu'il a d'excessif est nécessaire à l'idéal philosophique ». Dans quelle mesure ce propos s'applique-t-il à Gargantua ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur le roman de Rabelais, sur les textes que …afficher plus de contenu…
Il est un adjuvant dans la quête d'un plus haut sens, un aiguillon dans la venatio sapientae ou chasse de la sagesse. Les effets de surenchère invitent à un décryptage des paroles des personnages et des événements, pour en dégager le sens allégorique.
■ Le rire outrancier de Gargantua permet à Rabelais d'inviter plaisamment ses lecteurs à penser par eux-mêmes. Quel est cet idéal philosophique auquel le comique exacerbé donne accès ?
III. Un rire à la mesure de l'idéal humaniste
1. « Le propre de l'homme »
■ Dès « l'Avis aux lecteurs », Rabelais justifie son parti pris en se fondant sur une maxime d'Aristote : mécanisme caractéristique de l'humain, le rire lui apparaît comme une …afficher plus de contenu…
Le « haut sens » n'est pas donné d'emblée, il est à construire avec humilité et prudence : le lecteur doit se méfier des formules de sagesse émanant du narrateur Alcofribas Nasier.
Conclusion
Gargantua de Rabelais apparaît comme un roman de la démesure : les aventures d'un géant y font naître des effets comiques aussi puissants qu'illimités ; le rire s'en prend de manière privilégiée aux tenants prétendus de la sagesse. La quête de l'idéal philosophique, humaniste en particulier, se trouve alors encouragée et rendue possible par le rire, avec tous ses excès, en ce qu'il libère la pensée, la soustrait à la force du préjugé et conforte l'humanité en l'homme. Chez
Rabelais, s'a�rme une nouvelle foi en l'homme dont le rire constitue