Risque opérationnel
La sophistication croissante qui caractérise l'environnement économique et financier de notre époque, exacerbe de plus en plus l'incertitude et complexifie par ricochet la gestion du risque. On peut citer comme raisons à cela ; le caractère instable et cyclique de la sphère financière, ou encore les innovations technologiques et autres mutations qu'elle connait.
Parmi ces innovations technologiques, l'informatisation des systèmes d'information a apporté un souffle nouveau à la gestion du risque en général, et à celle du risque opérationnel en particulier. En effet si la gestion de celui-ci a été négligée par le passé (par exemple omit des premières recommandations prudentielles de Bâle), elle a fait l'objet dans la dernière décennie d'avancées significatives s'appropriant ses propres outils de mesure et ses propres procédures de contrôle, à l'instar du risque de crédit et du risque de marché.
Nous tenterons dans cet exposé d'aborder dans la première et deuxième partie la notion de risque opérationnel. De sa définition à sa maitrise en passant par les différentes techniques de mesure qui lui sont applicables. Nous essaieront ensuite, dans une troisième partie, d'établir le rôle du système d'information dans la gestion de ce risque.
Généralités sur le risque opérationnel.
1. Définition du risque opérationnel
Le régulateur du dispositif Bâle II définit le risque opérationnel comme celui de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures, du personnel et des systèmes internes. Cette définition inclut le risque juridique; toutefois, le risque de réputation (risque de perte résultant d'une atteinte à la réputation de l'institution bancaire) et le risque stratégique (risque de perte résultant d'une mauvaise décision stratégique) n'y sont pas inclus.
2. Les composantes du risque opérationnel
II-Identification et mesure du risque opérationnel :
Une fois le